vendredi 17 janvier 2014

The Breizhgeek Reloaded

Comme je l'avais spécifié dans mon précédent billet, le thème de celui-ci a été choisi par toi lecteur. Je vais donc vous narrer comment une poignée d'irréductibles (dont votre serviteur) a décidé de claquer la porte de son ancienne association pour en monter une nouvelle plus en phase avec ses désidératas.

Déjà pourquoi faire partie d'une telle assoce ? Tout a commencé en 2008 quand j'ai assisté en début d'année avec ma chère et tendre et un ami à un concert de l'excellent et inoxydable (normal, ce sont des bretons*) groupe Tri Yann à l'Olympia à l'occasion de la sortie de l'album Abysses.


Et à un moment donné durant le concert (très bon soit dit en passant), certain(e)s ce sont levés dans les allées puis bras dessus bras dessous (ou par le petit doigt, me rappelle plus) ont commencé à danser. Et aussi étrange que ça puisse paraître, ça donnait 'achement envie de les rejoindre mais j'ai pas osé.

Par contre, ça a piqué notre curiosité et quand nous avons appris qu'un fest noz (bal folk breton) avait lieu tous les ans en juin dans la ville juste à côté, nous avons sauté sur l'occasion puis de fil en aiguille nous sommes retrouvés dans l'assoce culturelle bretonne qui était fortement impliquée dans l'organisation de ce fest noz. Et ça tombait bien puisque cette association regroupait à la fois des musiciens (bagad** + groupe à danser) et des danseurs. Et ces derniers prodiguaient des cours à la fois pour les néophytes (ce que j'étais à l'époque) et pour les danseurs chevronnés voulant en connaître toujours plus.

Petit point de détail sur les danses bretonnes (car oui, elles sont innombrables). Vu de l'extérieur, ce sont des danses simples pour les p'tits vieux dans les bals de village. J'ai envie de dire : OUI et NON (et pourtant, je suis bien breton et pas normand ou auvergnat). Au début, c'est le cas, on apprend des danses simples où on se prend par les bras et où ça bouge à peine des pieds. Ça permet de se familiariser avec les pas de base et de discuter avec son voisin lors des festou noz.
Par contre, dès qu'on commence à appréhender les danses de bras ou les danses à figures et à tempo rapide, c'est une autre paire de manches. Et là j'aime autant vous le dire, on mouille sa chemise ! Littéralement.



Deux ans plus tard, étant devenus passionnés par la danse bretonne nous avons très logiquement rejoint le groupe chorégraphique costumé mais ma moitié n'y est restée qu'un an pour raisons de santé et surtout pour s'occuper de notre petit bout. Du coup, me retrouvant tout seul dans le groupe chorégraphique et l'ambiance se délitant petit à petit, quand le noyau dur a claqué la porte de l'assoce, c'était l'occasion de les suivre et nous avons donc monté notre propre assoce.

Il nous a donc fallu un an sans existence juridique pour monter ce beau projet. Et donc créer une association de loi 1901, c'est à la fois très simple et très compliqué... oulà, ça y est je recommence à faire mon normand.
Premièrement, il faut trouver un objet, un but associatif. Ensuite, il faut se réunir pour rédiger les statuts, trouver une banque où domicilier le compte de l'assoce mais surtout trouver un bled qui nous accueille histoire de profiter de ses infrastructures (basiquement une salle pour donner les cours et répéter) et éventuellement de subventions.

Et donc un peu plus de six mois après le début de l'année associative et notre participation au forum des associations de la ville d'Ermont, on peut dire que l'Association Bretonne Culturelle D'Ermont Chupenn Ha Lostenn se porte bien. Ah oui le nom de l'assoce, c'est important. Je concède qu'il est atrocement long mais c'est normal, il s'agit de la version expansée. On l'abrège couramment en ABCDE Chupenn Ha Lostenn. Et encore le ABCDE est optionnel, c'est une feinte pour être au début des listes associatives.

La suite, ça se passe sur http://chupennhalostenn.wix.com/chupennhalostenn parce que cet article est déjà beaucoup trop long et plus il y a de visites, mieux c'est.



* Comme j'adore la polémique, je précise que ce sont des nantais, donc des bretons. Et il n'y a évidemment rien à ajouter, la Bretagne s'étendant bien au-delà du carcan administratif des Régions.

** Le bagad, c'est comme un pipe band écossais mais en mieux, le plus connu étant le bagad de Lann-Bihoué.

2 commentaires:

  1. Merci pour ces explications, mais tout de même...
    Y'a un truc qui me chiffonne...
    Oui, hein...
    Qu'est-ce qu'ils ont, les auvergnats ?
    C'est vrai, quoi ! :)

    Quoi qu'il en soit, tous mes vœux de longue vie pour cette association au nom à rallonge, et au site qui va avec !

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  2. Parce que je croyais me rappeler que les normands ou les auvergnats avaient la réputation d'être indécis mais je ne savais plus lesquels.
    Du coup, j'ai mentionné les deux.
    Mais je n'ai rien contre l'Auvergne, au contraire.

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